L'engagement ESG (Environnement, Social et Gouvernance) et RSE des entreprises occupe une place de plus en plus importante dans l'évaluation globale de leur valeur. Désormais, l'analyse des performances extra-financières s'ajoute aux critères d'évaluation de performance financière.
Nous verrons, à travers trois articles successifs, comment (i) les parties prenantes, (ii) les opportunités de création de valeur et (iii) les contraintes réglementaires, mettent une pression interne et externe sur les entreprises, incitant celles-ci à prendre des engagements sérieux pour l'environnement et le climat.
I. LES ENTREPRISES, CONTRAINTES PAR LEURS PARTIES PRENANTES
Les entreprises sont poussées par diverses parties prenantes à prendre des engagements sérieux pour l'environnement et le climat. Ces parties prenantes incluent bien évidemment les salariés et les futurs talents, mais également les consommateurs, les clients, les fournisseurs, les investisseurs et les actionnaires, chacun exerçant une influence significative.
1. Les salariés et les futurs talents : un moteur de performance et d’attractivité
L’engagement des entreprises pour l’environnement et plus largement la RSE, est un moteur de performance et d’attractivités des talents. La crise climatique et la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 ont transformé les attentes des individus, en quête de sens dans leur travail et souhaitant un alignement entre leurs valeurs personnelles et les valeurs de leur employeur.
Selon une étude réalisée par Elabe, 85% des travailleurs actifs sont préoccupés par le changement climatique et la situation environnementale, et plus d’un sur cinq se déclare même « anxieux, angoissé par l'avenir ». Les travailleurs actifs estiment majoritairement (77%) que l'État doit agir sur les questions écologiques, mais la majorité considère aussi (50%) les entreprises doivent être acteurs de la transition.
L'engagement écologique est devenu un déterminant clé de la relation employeur-employé. 70% des salariés considèrent qu'un engagement actif de leur entreprise en faveur de la protection de l'environnement les inciterait à y rester, tandis que 44% pourraient quitter leur emploi si l'entreprise agissait à l'encontre de la transition écologique.
Pour les recrutements, 62% des actifs voient dans l’engagement des entreprises un motif qui les inciterait à postuler, tandis que pour 48% d’entre eux, l’absence d’engagement les en dissuade.
2. Les consommateurs et les clients : un catalyseur de changement
Les consommateurs sont au cœur de cette transformation. Une politique RSE impactante et transparente peut fortement améliorer la fidélisation des clients, la qualité perçue des produits et l'image de marque. En effet, une étude menée par Edelman a révélé que 64 % des consommateurs mondiaux sont prêts à changer, éviter ou boycotter une marque en fonction de ses positions sur des questions sociales ou politiques. De plus, 51 % des consommateurs déclarent qu'ils seraient plus fidèles et dépenseraient davantage auprès d'une marque exprimant des opinions alignées avec les leurs.
Cette tendance souligne l'importance pour les entreprises de non seulement adopter des pratiques durables, mais aussi de les communiquer efficacement pour gagner et maintenir la confiance des consommateurs.
3. Les investisseurs et les actionnaires : une réorientation vers la durabilité
Les investisseurs et les dirigeants d'entreprises montrent également un intérêt croissant pour la RSE, souvent motivé par des considérations réglementaires, économiques et personnelles. Au cours des cinq dernières années, les capitaux ont migré vers des investissements durables à un taux de croissance six fois supérieur à celui des investissements traditionnels. Les actifs mondiaux dans ce domaine totalisent désormais 4 000 milliards de dollars, couvrant une variété d'instruments intégrant des critères durables.
Cette réorientation des capitaux montre que les investisseurs voient la durabilité non seulement comme une responsabilité éthique, mais aussi comme une opportunité économique. Les entreprises adoptant des pratiques durables peuvent ainsi attirer plus facilement des investissements et bénéficier de conditions de financement plus favorables.
En 2024, une tendance marquée se dégage parmi les PME-ETI européennes : une prise de conscience croissante de l'importance de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour la deuxième année consécutive, une majorité écrasante (85%) considère cette réduction comme cruciale, voire critique. En outre, plus des deux tiers voient la décarbonation comme une opportunité. Cette évolution s'accompagne d'une augmentation significative des investissements financiers dans ce domaine, stimulée par les demandes des clients et les avantages économiques perçus. En 2024, le nombre de PME-ETI investissant dans la décarbonation a augmenté de 5 points en Europe, passant de 38% à 43%. Les motivations des dirigeants incluent la réglementation (72%), la hausse des prix de l'énergie (62%) et une demande croissante de clients, notamment dans le secteur B to B, où les grandes entreprises exercent une pression accrue sur leurs fournisseurs pour décarboner leurs activités.
Enfin, les engagements pris pour le climat et le développement durable ont un effet positif sur la valeur boursière des entreprises à court terme. Selon une étude réalisée par le BCG, 25% environ des annonces Climate & Sustainability ont un effet positif significatif sur la performance boursière des entreprises, relativement à leur secteur. On constate ainsi un rTSR (Total Shareholder Return) de +3,3% 3 jours après l’annonce par rapport à 3 jours avant l’annonce.
En conclusion, les entreprises sont de plus en plus poussées par leurs parties prenantes à s'engager dans des responsabilités environnementales et climatiques. Les employés recherchent un travail qui ait du sens et qui soit aligné avec leurs valeurs, les consommateurs exigent transparence et durabilité, et les investisseurs reconnaissent les opportunités économiques de la RSE.
L'engagement en faveur de la RSE améliore la performance, attire les talents, favorise la fidélisation des clients et garantit des conditions d'investissement favorables. L'augmentation des investissements dans la décarbonation, notamment parmi les PME européennes, souligne l'urgence de ces efforts.
De plus, un tel engagement est crucial pour maintenir et améliorer la réputation d'une entreprise. Dans un monde où l'information est clé, la position d'une entreprise sur les questions environnementales et sociales a un impact significatif sur sa perception publique et sa position sur le marché.
Globalement, la pression des parties prenantes redessine le paysage commercial, incitant les entreprises à prendre des actions environnementales sérieuses pour une croissance durable.
À PROPOS D'APOLOWNIA
Apolownia est une entreprise à mission engagée dans la lutte contre le changement climatique.
Nous soutenons les entreprises et les fonds désireux de s'engager dans des stratégies de décarbonation à long terme et impactantes - au sein et au-delà de leur chaîne de valeur - en concevant, en mettant en œuvre et en assurant le suivi de projets de contribution climatique basés sur la science et dont l'objectif est de restaurer les écosystèmes naturels.
À travers la technologie et des solutions innovantes, nous visons à façonner un monde résilient et respectueux de l'environnement, en encourageant la décarbonation de l'économie et en soutenant des initiatives sociales et environnementales.
Vous pouvez être moteur d'un changement positif pour le climat, la biodiversité et les communautés locales.
Contactez-nous pour vous engager ou pour plus d'informations. Retrouvez-nous sur www.apolownia.com.
Sources :
Crise et transition écologiques : quels impacts sur le travail ? l'Unédic - https://www.unedic.org/publications/crise-et-transition-ecologiques-quels-impacts-sur-le-travail
L’impact de l’adoption des RSE sur la fidélisation de la clientèle : le rôle médiateur de l’image de marque, la qualité perçue et la satisfaction client – RCCA https://www.revuecca.com/index.php/home/article/view/905/809
L’influence de l’actionnariat du dirigeant sur la Responsabilité Sociale des Entreprises - Cairn international - https://www.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-2017-3-page-97.htm#:~:text=Si%20la%20RSE%20peut%20servir,risques%20de%20conflits%20d'int%C3%A9r%C3%AAts.
Argos - BCG Climate Transition Barometer 2024 - BCG / Argos - https://www.bcg.com/press/30may2024-les-pme-eti-europeennes-progressent-dans-leur-transition-environnementale
Comment investir dans la transition vers zéro émission nette ?Blackrock - https://www.blackrock.com/fr/intermediaries/transition-investissement
Les 2 types de risques climatiques pour une organisation- Carbon 4 - https://www.carbone4.com/article-2types-risques-climatiques
Quels impacts économiques du réchauffement ? - Institut de l’entreprise Melchior – https://www.melchior.fr/synthese/quels-impacts-economiques-du-rechauffement
Comentarios