L'action climatique des entreprises, bien que très étendue, se focalise principalement sur la mesure, la réduction et la compensation des émissions de gaz à effet de serre. Largement répandu en Europe et dans le monde, il existe plusieurs voies pour atteindre cet objectif.
A travers trois articles successifs, nous allons décrypter les références de marché sur (i) la mesurabilité de l’impact des émissions d’une entreprise, (ii) les différents engagements climatiques et actions de réductions des émissions et, (iii) les labels de certification en cadrant la dernière étape de compensation des émissions.
Après avoir évoqué les engagements et les actions de réduction des émissions de carbone par les entreprises, la dernière étape de la stratégie de décarbonation consiste à compenser les émissions restantes via les crédits carbones.
Le cadre net-zéro
Le cadre net-zéro est essentiel pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en favorisant la transition vers une économie plus durable. Il s'inscrit dans les contextes suivants, qui fournissent des lignes directrices et des approches reconnues pour une action climatique efficace :
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) reconnaît la compensation carbone comme une composante nécessaire mais secondaire dans la lutte contre le changement climatique. Le GIEC souligne que la réduction des émissions doit être prioritaire avant toute compensation, laquelle doit être rigoureusement certifiée pour assurer son efficacité et offrir des bénéfices environnementaux et sociaux supplémentaires.
Le cadre du référentiel SBTi propose l'utilisation des crédits carbone comme une option pour neutraliser les émissions résiduelles d'une entreprise, une fois sa stratégie de réduction à court et long terme mise en œuvre, et en tant que composante du concept "Beyond Your Own Value Chain" (BVCM).
La Net Zero Initiative (NZI) de Carbone 4, dans le pilier C « augmentation des puits de carbone », permet aux entreprises de soutenir des projets pour développer les puits de carbone mondiaux. Ce cadre inclut non seulement les crédits carbones mais aussi des projets vérifiés ne générant pas de crédits (mécénat).
Les projets de contribution climatique
Les projets de compensation peuvent être développés directement par les entreprises souhaitant compenser leurs émissions, par des associations spécialistes des actions de restauration, ou par des développeurs de projets professionnels comme Apolownia. Ces projets doivent suivre une méthodologie certifiée par un label reconnu et être audités par un organisme de validation externe. Une fois validés, le projet sera éligible à la génération des crédits carbone, en fonction des tonnes de Co2 absorbées.
Ces crédits sont négociés sur le marché volontaire du carbone par les détenteurs des crédits et les entreprises utilisatrices. Ils seront utilisés ensuite par une entreprise qui les « consommera » pour compenser ses émissions et soutenir directement un projet climatique.
Une alternative bien connue est le mécénat climatique, qui ne génère pas de crédits carbone mais offre des avantages fiscaux. Ce type de projet permet aux entreprises de soutenir des initiatives environnementales tout en bénéficiant d'incitations fiscales, sans recourir au système des crédits carbone. Bien que la société ne compense pas ses émissions au sens du marché volontaire du carbone, elle contribue aux objectifs climatiques mentionnés précédemment.
Les labels
Une multitude de labels, tant privés que publics, ont émergé avec le marché volontaire du carbone, chacun développant ses propres méthodologies de certification des projets. Malgré leurs spécificités, ces labels reposent tous sur des principes communs pour garantir l'intégrité des crédits carbone :
Réel : les réductions d'émissions doivent être effectivement réalisées.
Additionnel : les réductions doivent aller au-delà des réductions qui auraient eu lieu sans le projet.
Mesurable : les réductions doivent être quantifiées de manière précise et fiable.
Permanent : les réductions doivent être durables dans le temps.
Unique : chaque crédit doit représenter une réduction unique, sans double comptage.
Transparent : les méthodologies et les processus de certification doivent être clairs et accessibles.
Conservateur : les estimations de réduction doivent être prudentes pour éviter la surestimation des bénéfices environnementaux.
Les labels les plus connus ayant émergé avec le marché volontaire du carbone incluent :
VERRA : ce label gère le Verified Carbon Standard (VCS), le standard le plus largement utilisé pour la certification des crédits carbone. Il offre une certification basée sur des méthodologies rigoureuses et vérifiées pour garantir la qualité et la crédibilité des projets de compensation (récemment reconnu par ICVCM – haute intégrité)
Gold Standard : fondé par le WWF et d'autres ONG, le Gold Standard certifie des projets qui contribuent non seulement à la réduction des émissions de carbone, mais aussi à des bénéfices supplémentaires pour le développement durable, comme l'amélioration des conditions de vie des communautés locales (récemment reconnu par ICVCM – haute intégrité).
Label Bas Carbone : développé en France, ce label évalue les projets de compensation carbone selon des critères de performance environnementale stricts. Il se concentre sur les initiatives locales et vise à soutenir des projets qui contribuent à la transition écologique en France.
Autres Labels :
Riverse : spécialisé dans les projets de restauration des écosystèmes aquatiques.
Plan Vivo : concentre sur les projets de gestion durable des terres et de reforestation qui apportent des bénéfices sociaux et environnementaux.
Winrock : soutient divers projets liés à la gestion des terres, à la réduction des émissions et au développement durable.
Woodland Carbon : spécialisé dans les projets de séquestration du carbone par la plantation et la gestion des forêts.
Climate Action Reserve : propose des normes rigoureuses pour la certification des projets de réduction des émissions, notamment dans les secteurs de la gestion des déchets et de l'agriculture.
Lequel choisir ?
Chez Apolownia, nous recommandons en priorité le label VERRA. Récemment, des défis ont conduit à un renforcement substantiel de ses méthodologies et pratiques. L'ICVCM (International Carbon Reduction and Offset Alliance) a émergé en partie pour soutenir et améliorer les standards de VERRA et d'autres labels. VERRA se distingue par ses méthodologies détaillées et ses nombreux outils additionnels pour assurer la qualité des projets de compensation carbone.
Gold Standard constitue également une alternative solide à VERRA, offrant une certification de haute qualité avec un accent particulier sur les bénéfices supplémentaires pour le développement durable.
Pour les projets visant à avoir un impact spécifique au niveau national, notamment en France, le Label Bas Carbone est une excellente option. Ce label est particulièrement adapté pour les initiatives locales et peut être la seule option disponible pour certaines industries soumises à des régulations nationales.
À PROPOS D'APOLOWNIA
Apolownia est une entreprise à mission engagée dans la lutte contre le changement climatique.
Nous soutenons les entreprises et les fonds désireux de s'engager dans des stratégies de décarbonation à long terme et impactantes - au sein et au-delà de leur chaîne de valeur - en concevant, en mettant en œuvre et en assurant le suivi de projets de contribution climatique basés sur la science et dont l'objectif est de restaurer les écosystèmes naturels.
À travers la technologie et des solutions innovantes, nous visons à façonner un monde résilient et respectueux de l'environnement, en encourageant la décarbonation de l'économie et en soutenant des initiatives sociales et environnementales.
Vous pouvez être moteur d'un changement positif pour le climat, la biodiversité et les communautés locales.
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